Restaurant Le Livingstone

Plutôt chic, plutôt branché, mais pas franchement thaïlandais ?

En poussant la porte de ce restaurant thaïlandais, rue Saint-Honoré à Paris, dans le quartier à la fois chic et touristique du Louvre et de la rue de Rivoli toute proche, c’est avant tout l’ambiance et le décor qui surprennent. La devanture, noire et laquée, donne le ton : au Livingstone, on s’offre un petit voyage, dans le temps, sur d’autres continents.

De jour comme de nuit, la salle de ce restaurant thaï branché est plongée dans une semi pénombre, éclairée de lumières tamisées, bougies, réchauffée par les tons de bois et le rouge sourd des murs. Le mélange est un peu déconcertant, comme si les peintres cubistes (Picasso, Gris.) avaient décoré le Pavillon des colonies de l’Exposition Universelle de 1925, version rue Saint-Honoré : art déco géométrique, ouvres « abstraitisantes », souvenirs de la jungle équatoriale, banquettes tendues de tissu léopard, en résumé plutôt art brut et ambiance africaine. Dr Livingstone, I presume?

Hétéroclite, mais ça fonctionne : on oublie ses préjugés (« Pas très thaïlandais, tout ça. ») et on se fait une place dans le restaurant, entre les habitués du coin et la faune vaguement branchouille (femmes de footballeurs, mannequins rangés des camions, présentateurs d’émission de télévision et touristes avisés) qui semble se donner régulièrement rendez-vous à cette adresse de la rue Saint-Honoré.

De la cuisine thaïlandaise très inspirée, dans ce restaurant du 1er

L’accueil du restaurant le Livingstone est sympathique, on se laisse donc absorber par la carte en sirotant tranquillement un apéritif. Dans le choix de plats thaïlandais, plutôt réduit, on devine les influences chinoise, laotienne, cambodgienne, vietnamienne, birmane ou indienne (dans le choix des épices et des différents curries). Les brochettes de poulet Satay, mariné et grillé, sauce cacahuète, sont un petit bonheur en entrée. Pour le plat principal, les amateurs de viande craquent pour le « tigre qui pleure » ou Nua nam tok en version thaï originale, (une pièce de boeuf tranchée et arrosée de sauce piquante), ou pour le Massaman kari (un sauté de boeuf au curry, lait de coco et tamarin fruité et acide à souhait). Végétariens, les plats de poisson sont de toute façon exquis au restaurant thaï le Livingstone, soyez rassurés.

Les desserts, chose rare dans un restaurant thaïlandais - surtout à Paris - sont franchement bons, dans une version simple, voire abrégée (comme le carpaccio d’ananas frais au gingembre confit, efficace et pas alambiqué).

Pour déjeuner dans ce restaurant thaï branché qu’est le Livingstone , il faut compter entre 20 et 40 euros (menus) ou environ 50 euros à la carte, un peu plus pour le dîner en incluant les boissons.

Le Restaurant thaïlandais le Livingstone (Louvre-Rivoli, 1er) est ouvert à midi, du lundi au vendredi, de 12h à 15h et le soir, du lundi au dimanche, de 20h à 01h.