Nous avons testé le Restaurant Laurent

Critique du Restaurant Laurent suite à notre dîner-test dans le prestigieux établissement du 8e arrondissement.

Par sarah
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Niché au cœur des jardins du rond-point des Champs Elysées , Laurent est un « vieux monsieur » qu’il convient de traiter avec respect : ce restaurant gastronomique a été construit sur les vestiges d’un ancien pavillon de chasse de Louis XIV ou d’une guinguette datant de la Révolution les légendes diffèrent ! C’est à l’architecte Hittorff, élève de Percier (le fameux architecte de Napoléon 1 er ), qu’échoit la mission de construire le Café du Cirque, au rond-point des Champs-Elysées, en 1842. Il imagine alors, selon la vogue de l’époque, un bâtiment décoré de pilastres, colonnes, frontons et chapiteaux antiques, rehaussés de coloris porcelainés (une allure qui n’est pas sans rappeler celle du restaurant gastronomique voisin Ledoyen, pavillon également né de l’imagination d’Hittorff).

Le Laurent d’aujourd’hui n’a guère changé, son luxueux décor Empire servant d’écrin à la cuisine classique, teintée de fantaisie, du jeune chef Alain Pégouret. Formé auprès de Joël Robuchon et Christian Constant, Alain Pégouret a su tirer brillant parti de ses années d’apprentissage, comme en sont témoins ses Asperges balai au lard fumé, oseille et jus de poulet, œuf mollet doré au beurre, ou son araignée de mer dans ses sucs en gelée, crème de fenouil. Les amateurs de poisson s’extasieront avec le filet de Saint-Pierre poêlé, ravioles de poivron rouge aux coquillages, crème de carotte ou le bar de ligne cuit au plat, pétales de fenouil à la tempura et crème de citrons. La carte du Laurent sait aussi mettre la tradition culinaire française en valeur : si le cour vous en dit, optez pour les friands de pied de porc croustillants, purée de pommes de terre ou la poitrine de pigeon cuite en cocotte, ravioli d’abats, artichauts poivrade et fèves.

Touche cosmopolite de la carte de ce restaurant gastronomique, l’epaule d’agneau de lait des Pyrénées confite aux épices d’un tajine, côtes caramélisées fait rapidement oublier son aura de fantaisie pour se laisser savourer avec sérieux. On s’envole loin des Champs Elysées .

Les desserts sont dignes des plus grands restaurants gastronomiques, mention particulière à la rhubarbe laquée à la fleur d’hibiscus, glace riz au lait, ou la somptueuse gaufrette fourrée à la crème de lait d’amandes et fraises des bois. Faussement classiques, la glace vanille minute en corolle ou le soufflé chaud à la fleur d’oranger le disputent au cocasse canon de chocolat noir finement cacahouété, crème glacée au Bailey’s. On aimerait pouvoir tout goûter. sans doute faudra-t-il revenir dans ce restaurant gastronomique, dont le décor digne du musée Carnavalet concourt tout autant que la cuisine d’Alain Pégouret à faire de cette adresse un trésor caché au cour du rond-point des Champs Elysées.

Menu à partir de 65 €, compter environ 150 € à la carte.

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